Les femmes en zone rurale du Yatenga
Malgré les divers engagements pris ces dernières années au régional et national, force est de constater que les inégalités entre les hommes et les femmes sont encore bien présentes dans touts les villages de nos communes ruraux et dans toute la province .
Selon le PNUD, la pauvreté a un visage féminin, puisque plus de 70% des pauvres dans le monde sont des femmes.
Il est vrai que les femmes, en tant que groupe, ont un accès plus limité
que les hommes à l'éducation, aux ressources productives et aux opportunités économiques et sociales. Elles souffrent davantage de la rigidité et du déséquilibre au niveau de la répartition des
tâches et des rôles attribués aux hommes et aux femmes, et participent de façon moindre à la prise de décisions que les hommes. Les statistiques ne font pas état de toutes les activités menées
par les femmes. Les activités menées par les femmes rurales ne sont pas l'objet d'attention au même titre que celles des hommes.
Exemple: Les cultures vivrières sont davantage assurées par les femmes que par les hommes; elles sont plus impliquées dans ces cultures, car la production d'autosubsistance est primordiale pour
elles; en effet, la survie biologique de la famille est une de leur préoccupation fondamentale.
Pourtant dans la plupart des cas, les femmes travaillent dans les champs qui appartiennent au mari, au beau-père ou au frère; ce sont eux qui sont interviewés dans la plupart des enquêtes, qui
apparaissent dans les statistiques, qui font l'objet de formation et de vulgarisation agricole, qui émigrent, etc.
Le peut de rendement des champs, que connaît la partie sahel, tel que le Nord, a quelque peu levé le voile sur l'importance des femmes dans la production agricole.
Ces inégalités entre hommes et femmes font obstacle au développement.
Dans le cadre de ces actions solidaires et citoyenne envers les femmes issues du milieu, nous faisons le constat que la plupart des femmes issues du milieu rural vivent et /ou agissent de manière
isolée et n'ont pas de ce fait une grande visibilité dans le milieu local en tant que citoyenne. Comment se connaître, se parler, se faire entendre et comment se soutenir dans les multiples
problèmes que rencontrent parfois ces femmes, spécialement les femmes et les jeunes filles, dans leur parcours individuel, familial ou culturel?
C'est dans ce sens que l'Association Sauvons Le Reste pour le développement, organe officiellement reconnu par les différents pouvoirs publics comme interlocuteur pour la cause des personnes
défavorisées, entreprend depuis 2009, la mise en place des groupements féminins locale affilier à l'association.
Cette collaboration (le premier du genre dans nos communes ruraux)veut répondre au souci d'organiser les femmes de la commune rurale de Namissiguima pour une action sociale solidaire et citoyenne
visant la visibilité de la communauté ruraux et son intégration en tant qu'actrice pouvant contribuer à une meilleure cohabitation et cohésion sociale à travers des activités ponctuelles et / ou
permanentes.
Cette structuration va permettre par la suite de proposer au niveau local de la commune de Namissiguima, un cercle villageois et Développement, cadre de concertation entre les groupements
présents, l'autorité locale et l'Association Sauvons Le Reste. Cette collaboration solidaire des femmes sera un lieu d'échanges, de mutualisation des savoirs et savoir -faire des femmes, des
synergies et complémentarités entre femmes et associations issues, d'une part. Ce cercle sera, d'autre part, un moyen de réduire la distance entre les différentes communautés vivant à
Namissiguima d'un côté et de l'autre avec les autorités locales et aussi moyen d'échange avec les volontaires du Nord - Sud.
Cela va permettre aussi de renforcer les actions des femmes issues du milieu rural individuellement ou collectivement et de faire l'inventaire des diverses compétences des unes et des autres dans
le cadre de la valorisation.